Gertrude Création novembre 2013

Gertrude qui a 26 ans, sentant sa fin prochaine fait le 25 janvier son testament. Elle décédera le 15 mai suivant après avoir passé sans doute la dernière année de sa vie dans une chambre.

Son ami notaire Jean Martin – étaient-ils proches en âge ? – le rédige dans les règles de l’art. Avec lui, Gertrude le lis et le relis pour s’assurer qu’il est bien conforme à sa volonté avant de le signer.

Attention spéciale entre deux sœurs, Gertrude destine sa future légitime à sa sœur Marie Thérèse.

1752 – Testament de Gertrude en faveur de Marie-Thérèse

AA21c_Gertrude_002
AA21c_Gertrude_004

Je donne, lègue à tous mes autres parents et alliés à quel degré qu’ils soient et puissent être cinq sols chacun, payables en une seule fois après mon décès par ma dite héritière bas nommée ; moyennant quoi, je veux et entends que mes dits parents et alliés ne puissent rien plus prétendre ni demander sur mes biens et hérédité et les fais et institue un chacun mes héritiers particuliers.

Et en tout et chacun de mes autres biens, droits, voix, noms, raisons et actions, meubles et immeubles en quoi le tout consiste et puisse consister généralement de présent et à l’avenir, j’ai faite et institué et de ma propre bouche ai nommé et nommée pour mon héritière universelle et générale, Marie Thérèse d’Auriol, ma sœur pour après mon décès être fait et disposé par ladite Marie Thérèse d’Auriol de mon entière hérédité à tous les grès plaisir et volontés, tant en la vie qu’en la mort ; et aussi j’ai fait et clos mon présent testament et je déclare que je casse, révoque et annule toutes autres disposition que je pourrais avoir ci-devant faites contraires au présent testament que je veux être le seul valable, tant par droit de testament, codicille et donation et en toute autre forme et manière que de droit pourra valoir comme étant ma volonté et dernières disposition de mes biens, lequel présent testament,

AA21c_Gertrude_006

j’ai fait écrire par Philippe Jean Martin, notaire royal de la ville de Caraman, comme personne à moi affidée qui a signé avec moi chaque fond de page, et après que j’ai eu lu et relu mon dit présent testament, je l’ai trouvé conforme à ma volonté, fait à ladite maison de Langautier, ledit jour 25 janvier 1752 et me suis signée avec ledit maître Martin, Gertrude Barthélémie d’Auriol Langautier, testatrice, Martin, notaire royal signé au dit testament.

AA21c_Gertrude_008

L’an 1752 et le 25 du mois de janvier après-midi dans le consulat d’Auriac, maison dite de Langautier, moi Gertrude Barthélémie d’Auriol, fille de feu sieur Jean-Pierre Auriol de Langautier et de dame Marie de Puybusque, ma vie étant dans la chambre haute de ladite maison et du côté de cers, me trouvant indisposée, néanmoins libre de tous mes sens naturels, craignant d’être surprise par la mort dont le moment est incertain sans avoir disposé de mes biens et pour évier qu’il n’y ait point de procès ni différent entre mes parents en raison d’iceux après mon décès, j’ai voulu disposer et faire mon présent testament clos, en la forme et la manière qui suit.

Le premier lieu j’ai fait le signe de notre rédemption et ai recommandé mon âme à Dieu, le priant de la recevoir en son Saint Paradis, lorsqu’elle se séparera de mon corps que je veux être enterré dans l’église de Saint-Martial au tombeau de mes ancêtres, et pour honneurs funéraires, neuvaine et bout d’an, je m’en remets à la discrétion de mon héritière bas nommée ;

faisait partie de la même propriété que Langautier que Jean Foucaud possédait encore en 1540.

Histoire généalogique et héraldique des Pairs de France, Par Jean-Baptiste-Pierre-Jullien Courcelles.

Et venant à la disposition de mes biens, je donne, lègue à ladite Marie de Puybusque ma mère la somme de 25 livres qui lui sera payée en une seule fois après mon décès par mon héritière bas nommée, moyennant quoi, je fais et institue ma dite mère mon héritière particulière, et veux et entends qu’au moyen de ceci, elle ne puisse plus prétendre ni demander sur mes biens et hérédité.